Les trésors du Guangxi et du Guizhou

Et voilà, le rythme de la rentrée a repris, trop durement je dirais après un merveilleux mois et demi de vacances (oui, je sais, j’ai de la chance, mais croyez-moi, c’est bien mérité au vu de cette année qui commence !).

Merveilleuses vacances donc puisque j’ai pu :

–          respirer l’ai frais de Paris (on ne rigole pas, après Shanghai, il ne peut être que mieux !), flâner dans ses musées, déguster des mets oubliés, et surtout, profiter de ma famille et de mes amis ;

–          me ressourcer dans la profonde mais si apaisante Corrèze où j’ai pu savourer de bons petits plats et gourmandises en tout genre, ainsi que partir à la cueillette de champignons et bien sûr, retrouver la madre ;

–          bronzer sous le soleil de Málaga, plonger dans la piscine et m’étendre sur le sable chaud, tapear à pas d’heure dans les ruelles animées de la région, et évidemment, revoir los amigos.

Et tout cela sans aucune goutte de pluie (je le paierai plus tard !) !

Je ne m’attarderai pas sur les 3-4 kilos gagnés pendant ces séjours, mais bon, je n’aurai qu’à passer une semaine dans la campagne chinoise pour les perdre… Et c’est justement ce que j’ai fait !

À peine rentrée à Shanghai et couru dans les bras de mon Louis qui n’avait malheureusement pu profiter de tout cela (rassurez-vous, j’avais dans mes bagages quelques bouts d’Europe, précisément un butin de 6 kilos qui me valurent presque de payer un bagage supplémentaire !), nous repartions déjà avec Aurélie dans le Guangxi et le Guizhou, deux régions du sud de la Chine.

Le Guangxi, limitrophe au Vietnam et  incontournable quand on a le temps de visiter la Chine, est célèbre pour sa rivière Li et ses fabuleux paysages karstiques qui ont servi d’illustration aux billets de 20 RMB chinois. Quoi, vous ne visualisez pas ?! Un peu de patience !

Nous nous sommes donc d’abord rendus dans la ville de Yangshuo afin d’apprécier la beauté de ces pics et monts merveilleux (« Non Louis, pas Edmond, les monts ! »), baignés dans les vertes rizières. Et pour cela, rien de tel que le vélo !

 

Le lendemain, à peine courbaturés par la trentaine de kilomètres parcourus la veille, c’est à pieds que nous continuons, munis de nos désormais inséparables k-ways (adieu soleil d’Espagne !), afin de longer la rivière Li. Sur le chemin, nous rencontrerons 3 autres français avec qui nous déjeunerons chez une adorable femme qui accepta de nous faire à manger alors que nous cherchions un abri à la pluie (pour quelques billets… de 20 RMB bien sûr !).

Revigorés et rassasiés, nous reprîmes donc notre chemin à 6, pour mieux s’arrêter 2 heures plus tard : c’est trempés et boueux que nous terminerons notre randonnée en bateau !

Après une bonne nuit de sommeil, nous nous rendons aux rizières en terrasses de Longji, rizières pas moins surprenantes et magnifiques que les monts karstiques de Yangshuo que nous laissons derrière nous. Poétiquement nommées l’Épine dorsale du Dragon, ces rizières se déploient à plus de 800 m d’altitude sur les pentes vallonnées des montagnes comme sur le dos d’un animal fantastique… Si vous êtes déjà tout émus de lire ceci, attendez un peu de voir ce qui nous attend !

Mais la météo, décidément vouée à nous en faire baver, nous fera renoncer (pour le plus grand malheur de Louis, vous vous en doutez!) à notre randonnée de 5 heures initialement prévue. À la place, nous nous incrusterons dans un car rempli de Chinois et partagerons un bout de chemin avec eux (expérience en elle-même !) pour aller découvrir les impressionnantes chevelures des femmes Yao : ces femmes ne coupent leurs cheveux, critère de beauté absolu dans l’ethnie Yao, que deux fois dans leur vie, à 18 ans et à 38 ans !  Elles les coiffent  en les remontant sur leur tête, et en ajoutant à leur coiffure des cheveux déjà coupés ou tombés, qu’elles ont reçus comme héritage de leur mère et de leur grand-mère.

Une fois les Chinois semés, nous pouvons nous émerveiller, quand la brume s’amincit, devant les sublimes rizières. Un spectacle à revoir en une autre saison et à un autre moment de la récolte : et bah voilà, ça nous fera une excuse pour y retourner, cette fois sans pluie ni brume !

Allez, zaijian (au revoir en chinois pour les incultes !) le Guangxi, bienvenue dans le Guizhou, une région plus pauvre et bien moins touristique que sa voisine, connue pour ses villages de minorités ethniques, dont l’ethnie Miao.  Après un tour dans le marché de Kaili, nous choisirons de nous rendre dans deux de ces villages de minorités , Xijiang et Langde, toujours accompagnés de notre amie la plus fidèle, la pluie ! Dans le deuxième, nous nous inviterons chez l’habitant et revêtirons pour l’occasion leurs plus beaux habits, observés la veille sur les courageuses femmes de Xijiang ! Deux belles journées et une expérience dont on se souviendra !

 

Et voilà, notre séjour s’achève déjà, et c’est la tête remplie de belles images (et le backpack de vêtements mouillés !) que nous rentrons dans notre caniculaire et humide Shanghai ! Je vous laisse maintenant vous imprégner de ce beau voyage : https://plus.google.com/u/0/photos/114286801090975895097/albums/5932726275191522753?authkey=CPiamLPPm7q6lgE